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PROVERBE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1174-87 « courte maxime populaire » (Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 6853); ca 1180 (Proverbe au vilain, 280, 2 ds T.-L.); devenu péj. fin xiies. (Richeut, éd. I. C. Lecompte, 790 : Tant set de bordes, De proverbes et de palordes); cf. 1672 (Molière, Femmes savantes, II, 7 : De proverbes traînés dans les ruisseaux des halles) et 1690 (Fur. : Se dit communement des façons de parler triviales et communes); spéc. loc. a) 1549 tourner en proverbe; on en fait un proverbe « dire, être dit communément » (Est.); 1671 passé en proverbe (Pomey); b) av. 1654 jouer au proverbe (J. Sarrasin, Œuvres, Paris, Thomas Jolly, 1663, 2epart., Poésies, Sonnet, p. 65 : Cloris ne jouë a rien si ce n'est au Proverbe); 2. ca 1180 « sentence morale, maxime de sagesse » (Marie de France, Fables, Prol., 8 ds T.-L.); spéc. 1216 les proverbes de Salemon (Angier, St Grégoire, éd. P. Meyer, 2926), cf. mil. xiiies. (Bibl. nat., ms. fr. 899, fol. 165 ds Trénel, p. 583 : Salemon dist III mile proverbes); 3. 1768 « petite comédie dont l'action illustre un proverbe » (Carmontelle, Proverbes dramatiques, Paris, Merlin), cf. 1775, 3 avr. (Voltaire, Lettres, Au comte d'Argental, éd. Th. Besterman, t. 41, 1975, p. 390 : un grand souper [...] où elle [mad. de Luchet] joua une ou deux scènes de proverbes). Empr. au lat. proverbium « dicton, proverbe » (in proverbium venire « passer à l'état de proverbe ») dans la lang. class.; à basse époque, dans la lang. biblique « énigme, comparaison, parabole » (A.T. : Eccli. XXXIX, 3; N.T. : Jean XVI, 25, d'où l'empr. a. fr., 2equart xiiies., Evangile des Domées, 121, 8, 9 ds T.-L. : li heure vient que je ne parlerai mie a vous en proverbes, ainz vous annoncerai apertement de mon Pere). Dans les trad. de la bible en a. fr., proverbe a également servi à rendre parabola au sens de « proverbe, maxime » (Blaise, Lat. chrét.; v. parabole), notamment Parabolae Salomonis (Proverbes I, 1), cf. sens 2 [ce même livre est appelé ca 1170, treis milie de respiz et de sages diz, Rois, III, IV, 32, éd. E. R. Curtius, p. 119; 1210-16 Livre des sermons (G. Le Clerc, Bestiaire, éd. R. Reinsch, 1628; 1269-78 De Paraboles (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 11249)].