PROCESSION, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Déb.
xiies. «cortège, escorte allant au devant d'un personnage important ou l'accompagnant» (
Benedeit,
St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 692);
ca 1140
aler [
al rei]
a grant processiön (
Voyage de Charlemagne, éd. G. Favati, 144);
b) 1180-90 «suite, colonne d'hommes, de combattants en marche» (
Alexandre de Paris,
Alexandre, II, 350, éd. E. C. Armstrong et D. L. Buffum, Elliott Monographs, n
o37, p.81);
2. 1160-74 «(dans la tradition catholique) marche solennelle de caractère religieux [chants, port de reliques...]» (
Wace,
Rou, éd. A. J. Holden, II, 864; 875);
3. 1538 hist. «cortège religieux dans une fête antique» (
Est.,
s.v. praerogativus).
B. 1. 1269-78 «origine, condition (d'une personne)» (
Jean de Meun,
Rose, éd. F. Lecoy, 13931);
2. 1690 théol.
la procession du Saint Esprit [la troisième personne de la Trinité tirant son origine du Père et du Fils] (
Fur.). Empr. au lat.
processio «action de s'avancer»; à basse époque «marche, sortie solennelle» (
ives. Julius Capitolinus); dans la lang. chrét. «cortège, procession» (fin
ives.
Peregrinatio Aetheriae ds
Blaise Lat. chrét.); «le fait de venir de, émanation» théol. (milieu
ives. St Hilaire;
ive-
ves.
aeterna Filii processio, St Augustin,
ibid.).