PRIME2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1620 « somme payée à une compagnie d'assurance par l'assuré » (
Réglement de 1620 d'apr.
Aubin 1736); 1669 (
Clairac,
Us et Coutumes de la mer, 183, éd. 1669 ds
Delb. Notes mss);
2. 1730 « somme à verser en cas de dédit dans une vente à terme de valeurs » (
Arrêt du Conseil du 7 mars 1730 ds
Brunot t. 6, p. 170);
3. 1751 « encouragement pécuniaire donné par l'État ou toute autre institution » (
Voltaire,
Siècle de Louis XIV, t. 20, pp. 238-239 ds
Rey-Gagnon Anglic.);
4. 1752 « rémunération d'un service » (
Trév.);
5. 1759 « somme que l'on gagne à une loterie » (
Rich.);
6. 1765 « excédent de prix d'une valeur sur le chiffre de son émission » (
Encyclop. t. 13); 1862
faire prime (
Hugo,
Corresp., p. 411);
7. 1801 « somme d'argent attribuée pour une action particulière » (ici, la destruction d'un animal nuisible) (
Crèvecœur,
Voyage, t. 2, p. 41);
8. 1839 « somme d'argent attribuée à l'auteur d'une pièce de théâtre avant qu'elle soit jouée et qu'il ne perçoive les droits d'auteur » (
Balzac,
Corresp., p. 575);
9. 1852 « don, cadeau destiné à des acheteurs ou des souscripteurs pour les attirer » (
Goncourt,
Journal, p. 49). Francisation de l'angl.
premium [pri:miəm] « récompense, prix » (1601 ds
NED) et « prime d'assurance » (1622
premio, 1661
premium, ibid.), du lat.
praemium « avantage, faveur, prélèvement ».