PRÉVOIR, verbe trans.
Étymol. et Hist.1. 1284 [ms.] «concevoir, imaginer d'avance ce qui doit arriver» (
Brunet Latin,
Trésor, [ms. BN fr. 12581], éd. P. Chabaille, p.369);
2. a) 1537 [éd.] «envisager les événements à venir et prendre les mesures, les précautions nécessaires» (J.
Marot,
Sur les deux heureux voyages de Genes et Venise, Lyon, F. Juste, fol. 63 r
o);
b) α) 1669 «disposer, organiser d'avance» (
Racine,
Britannicus, IV, 4, 1391 ds
OEuvres, éd. P. Mesnard, t.2, p.322);
β) 1960
comme prévu (
Univers écon. et soc.,
loc. cit.). Empr. au lat.
praevidere «voir auparavant, apercevoir d'avance, prévoir» (de
prae-, v.
pré- et
videre, v.
voir), francisé d'apr.
voir. L'a. fr. employait, de préférence à
prévoir, le verbe
pourvoir* au sens de «concevoir, envisager».