PRÉVENTION, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1374
prevencion «action d'arriver le premier» (J.
Goulain,
Rational du devin office, BN fr. 437, f
o187 v
ods
Gdf.);
2. a) 1580
prevention «précaution» (
Montaigne,
Essais, II, 12, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, p.473);
b) 1883
prévention d'un accident (A.
Charpentier,
Traité pratique des accouchements, II, 247 ds
Quem. DDL t.8);
3. a) 1590
estre en prevention de «être accusé de» (
Montaigne,
op. cit., III, 12, p.1053);
b) dr.
α) 1792
prévention d'un délit (
Moniteur univ., séance du 17 juin, Paris, H. Agasse, an IV [1795], n
o170, p.708b);
β) 1848 «détention d'un prévenu» (
Chateaubr.,
Mém., t.4, p.100);
4. 1637 [éd.] «opinion préconçue, antérieure à tout examen ou raisonnement» (
Descartes,
Discours de la Méthode, Leyde, J. Maire, p.20). Empr. au b. lat.
praeventio «action de devancer, action de prévenir en avertissant» (
Blaise Lat. chrét.), dér. du lat. class.
praeventum, supin de
praevenire, v.
prévenir. On note également dans l'anc. lang.
prévention, comme terme d'astron. au sens de «opposition» (2
emoit. du
xiiies. [ms.] (
Introd. à l'astronomie, BN fr. 1353, f
o37c ds
Gdf.).