PRÉSIDENT, -ENTE, subst. Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1296 «celui qui préside» ( Ordonn. parlem. ds Ch.-V. Langlois, Textes rel. à l'hist. du Parlement, p.162 ds Gdf. Compl.: li president ordeneront...); b) 1803 dr. président du tribunal ( Arrêté ds B. des Lois de la République fr., 3 esérie, t.8, p.855). 1835 président de chambre ( Ac.); c) 1907 président de séance ( Baradat, Organ. préfect., p.308); 2. a) 1742 «personne chargée de représenter une collectivité» ( Montesquieu, Corresp., 27 sept., t.1, p.376: la décision du président de votre Société Royale); b) 1887 président du conseil d'administration ( Villiers de L'I.- A., Corresp., p.201); c) 1949 président-directeur-général ( Brunerie, Industr. alim., p.127); 3. a) 1792 pol. «le chef de l'État» (L. P. Manuel, Conv., 21 sept. ds Buchez et Roux, Hist. Parlementaire de la Révolution fr., t.XIX, pp.9 sqq. ds Brunot t.9, p.736: Président de la France); 1801 ( Crèvecoeur, Voyage, t.2, p.306: président des États-Unis; 1821 ( Latouche, L'Héritier, Lettres amans, p.40: president de la république vénézuélienne); 1848 ( Chateaubr., Mém., t.2, p.597: président de la république [en France]); b) 1824 président du Conseil des ministres ( Ordonnance, 6 juin, ibid., t.3, p.242); 1843 président du conseil ( Balzac, Illus. perdues, p.50). B. Fém. 1. ca 1485 «femme qui préside» ( Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 3021); 2. 1680 «femme d'un président» ( Rich.). Empr. au lat. d'époque impériale praesidens «celui qui a la préséance, gouverneur [de province]; président» lat. chrét. «celui qui préside un office, une réunion chrétienne, chef d'une communauté chrétienne»; part. prés. subst. de praesidere ( présider*).
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