PRÉFET, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. a) Ca 1170
prefect «maître, chef» (
Rois, éd. E. R. Curtius, XVI, 9);
b) α) 1216 Antiq. romaine (
Anger, Trad. Vie S. Grégoire, 843 ds T.-L.: li
prefect de la cité [Rome]);
β) 1876
préfet du palais (
Zola,
E. Rougon, p.198);
2. a) 1775
préfet du trésor «administrateur d'une région proposée pour une nouvelle division financière de la France» (
Pierre André***,
Sur les finances, p.90 d'apr.
Brunot t.6, p.506);
b) α) 1793 «magistrat de département» (
Quelques idées sur une constitution populaire pour un grand état, 2 mars ds
Révolutions de Paris, publ. pa L. Prudhomme, t.15, n
o190, p.415); 1800 (
Loi du 28 pluviôse, an VIII [17 févr.] ds
B. des lois, n
o17, art. 115 [3
esérie, t.1], p.1: Il y aura, dans chaque département, un
préfet, un conseil de préfecture, et un conseil général de département);
β) 1800
préfet de police (
Loi du 28 pluviôse, an VIII,
ibid., p.7);
γ) 1800
préfet maritime (
Loi du 7 floréal, an VIII [26 avr],
ibid., n
o23, art. 158, p.2).
B. 1. a) 1668 «celui qui dans un collège religieux, surveille les études et la conduite des élèves» (J.
d'Aranton D'Alex,
Constitutions et instructions synodales de S. François de Sales, 4 ds
Quem. DDL t.15);
b) 1690
Prefet des Brefs (
Fur.);
c) 1714
Prefet Apostolique (Le Père
Godefroy Loyer,
Relation du voyage d'Issiny ds P.
Roussier,
L'Etablissement d'Issiny, 1687-1702, Paris, L. Larose, 1935, p.121);
2. 1958 belgicisme (
FEW t.9, p.293b). Empr. au lat.
praefectus «homme qui est à la tête d'une chose; gouverneur, intendant, administrateur», part. passé subst. de
praeficere «mettre à la tête, établir comme chef» (de
prae, v.
pré- et
facere, v.
faire).