PRÉCIPUT, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. 1405
principut «avantage accordé à l'un des héritiers» (
Ch. paroiss. de Crigniers, Château d'Auvilliers, cabinet Brocard ds
Gdf. Compl.); 1508
preciput (
Coutumes d'Anjou, art. 222 ds
Nouv. Coutumier gén., t.4, p.550a); 1514
precipu (
Coutumes de Saint-Sever, titre 12, art. 26,
ibid., p.934);
2. 1481
preciput «avantage accordé à un membre du clergé lors du partage d'un bénéfice» (
Ordonn. des Rois de France, t.18, p.730);
3. 1642 «avantage conféré à l'un des époux par contrat de mariage» (
Oudin Fr.-Ital.:
Preciput, privilegio dell' ultimo vivente); 1765
préciput conventionnel (
Encyclop.);
4. 1859 «supplément de traitement accordé à certains fonctionnaires» (
Bouillet). Empr. au lat. d'époque impériale
praecipuum «préciput», neutre subst. de l'adj.
praecipuus «que l'on prend avant tous les autres, privilégié, particulier; principal, qui l'emporte sur les autres», comp. de
prae- «devant, en avant» et de
-cipuus, dér. de
capere «prendre»;
cf. le verbe
praecipere «prendre avant, prendre le premier; dr.: obtenir par préciput dans un héritage». Le
-t final de
préciput est prob. dû à l'attraction du lat.
caput au sens de «capital».