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POTE1, adj. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1198 [ms. xiiies.] main pote «main gauche» (Évrat, Genèse, BN fr. 12457, fol. 11vods Gdf.); 1313-16 id. (Geffroi de Paris, Chron. métrique, éd. A. Diverrès, 867); 2. 1606 «enflé, engourdi» main pote (Nicot); 1775 la jambe potte et circonflexe (Beaumarchais, Barbier de Séville, II, 13). Orig. obsc.; peut-être empl. adj. du subst. a. fr. poë, pote «patte» (fin xies. judéo-fr. poe Raschi Gl. éd. A. Darmesteter et D. S. Blondheim, 852; déb. xiies. pode; poë Benedeit, St Brendan, éd. E. G. R. Waters, 942; 1014; cf. a. prov. pauta [1277 le dér. pautada «poignée» ds Levy E. Prov.] 1417-24 Bibl. nat. 24940, anc. Gaignières 99, ds Rayn.), propr. «main-patte, main qui n'est qu'une patte». Poë, pote sont issus d'un étymon *pauta, d'orig. discutée. D'apr. Th. Frings ds Z. rom. Philol. t. 56, p. 372, *pauta, d'orig. pré-celt., serait à rapprocher de l'anthropon. Pauto relevé à l'époque gallo-romaine dans une inscription du territoire des Trévires où il aurait été importé, ayant par la suite été véhiculé en Gaule par les Francs, d'où l'a. fr. poë, pote, cette dernière forme pouvant s'expliquer par un redoublement expressif de la consonne. C'est, d'autre part, au m. néerl. pôte (néerl. poot) «patte» (le mot étant par la suite passé dans l'all. Pfote; v. Kluge) qu'aurait été empr. l'a. fr. pote «patte» relevé dans des textes de Picardie et de Flandre (1240-80 au sens de «main» Baudouin de Condé, Dits et contes, 165, 388 ds T.-L.; 1251-82 «patte» Couronnement de Renart, éd. L. Foulet, 934; cf. xives. Renart, éd. M. Roques, 3310, var. ms. L, v. au gloss.), v. Haust. Étymol., pp. 190-191; Geschière, p. 212. −FEW t. 8, p. 77b. Cf. empoté.