PORC-ÉPIC, subst. masc.
Étymol. et Hist.I. a) Ca 1230 zool.
porc espi (
Villard de Honnecourt, Album, éd. H. R. Hahnloser, 48b) −1637,
Crespin d'apr.
FEW t.9, p.191a;
b) ca 1270
porch espin (
Couronnement Renart, éd. A. Foulet, 3068); 1298 plur.
porches spin (
Marco Polo, éd. L. F. Benedetto, p.36, 18).
II. 1408
porc espic (Arch. nat. KK 268, fol 47 v
ods
Gay: Ung grant
porc espic d'or à une salliere de coquille); 1515
Porc apic surnom de Louis XII (
Gringore, Sotye nouvelle des Croniqueurs ds
Rec. gén. des Sotties, éd. E. Picot, t.2, p.230); 1550 plur.
pors espicqz (
Inventaire des meubles du château de Gaillon, 31 août ds
Comptes de dépenses du château de Gaillon, éd. A. Deville, p.546: ung aultre lict de camp neuf, faict à
pors espicqz. Toutes les aultres couches et couchetes sont de façon commune, sans toille). I empr. à l'ital.
porcospino «porc épic» (dep. 1346-67,
Fazio Degli Uberti ds
Tomm.-
Bell., mais prob. plus anc.:
cf. Marco Polo 1298
supra et
FEW t.9, p.191b), d'un lat. vulg. *
porcospinus, calque du gr. α
̓
κ
α
ν
θ
ο
́
χ
ο
ι
ρ
ο
ς comp. de α
́
κ
α
ν
θ
ο
ς «épine» et χ
ο
ι
̃
ρ
ο
ς «porc» (Hésidius); la forme a) a été empr. par l'intermédiaire de l'a. prov.
porc espi (
xives.,
Elucidari de las proprietatz ds
Rayn.). II issu de I avec infl. de
piquer*.