PLÂTRER, verbe trans. Étymol. et Hist.1. 1287 plastrer «couvrir, enduire de plâtre» ( A. Longnon, Doc. rel. au comté de Champagne et de Brie, t.III, p.65 ds C. A. Bevans, The Old French Vocabulary of Champagne, Chicago, 1941, p.107: plastrer fenestres); 2. a) 1580 fig. «chercher à étayer, à conforter» ( Montaigne, Essais, II, 12, éd. Villey-Saulnier, p.539); b) 1588 fig. «revêtir d'une apparence trompeuse, masquer» ( Id., ibid., III, 10, p.1019); 1689 paix plâtrée (M meDe Sévigné, Corresp., 16 oct., éd. R. Duchêne, t.3, p.729); 3. 1618 pronom. «se farder» ( Bruscambille, Fantaisies, Prol. de la laideur, p.40: [les femmes] se plastrent pour paroistre belles); 4. 1835 agron. ( Ac.); 5. 1860 oenol. ( Payen, De l'alim. publ., La vigne in R. des deux mondes, 15 juill., p.397 ds Quem. DDL t.10); 6. a) ca 1887 chir. appareil plâtré «plâtre chirurgical» ( Gde Encyclop. t.3, p.389b); b) 1937 part. passé adj. «mis dans le plâtre (en parlant d'un membre fracturé)» ( Malraux, Espoir, p.514: le bras plâtré); 1937 part. passé subst., p.méton. «qui a un membre plâtré» ( Id., ibid., p.697). Dér. de plâtre*; dés. -er ( cf. la forme plastrir, ca 1175, Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 42063).
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