PLÂTRE, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. a) Ca 1165 constr.
plastre (
Troie, éd. L. Constans, 14921);
b) 2
emoitié du
xves. expr.
je vous battray plus que plastre (
Farce du Cuvier, 132 ds A.
Tissier, La Farce en France de 1450 à 1550, t.1, p.70);
c) 1694 plur. «légers ouvrages de bâtiments» (
Corneille);
d) 1842 expr.
essuyer les plâtres sens propre et fig. (
Ac. Compl.);
2. 1551 «objet moulé en plâtre» (
D. Lottin, Rech. hist. sur la ville d'Orléans, t.1, p.397:
plâtres peints et moulés du roy et de la reine); 1718 (
Ac.);
3. 1647 «fard, maquillage» (
Rotrou, Don Bernard de Cabrère V, 6 ds
OEuvres, Paris, 1820, t.5, p.165 ds
IGLF: D'un art mal agencé le
plâtre et la peinture Sur sa pendante joue ont caché la nature); 1658 fig. (
Balzac, De la cour, 5ediscours ds
Littré);
4. 1872 chir.
appareil en plâtre (
Lar. 19et.8, p.696b); 1900 (
Gide, Corresp. [avec Valéry], p.371: trois semaines de
plâtre ... pour le bras gauche); 1928 (
Martin du G., Thib., Consult., p.1080: nous lui ferons son
plâtre samedi);
5. 1962 fam., en parlant d'un camembert (
Rob.). Dér. par aphérèse de
emplâtre* p.compar. de la consistance visqueuse du plâtre avec celle d'un emplâtre.