PLATONIQUE, adj.
Étymol. et Hist.1. a) 1486 [date de l'éd., oeuvre de
ca 1375] subst. «disciple de Platon» (
Raoul de Presles, trad. de la
Cité de Dieu de Saint Augustin, VIII, expos. sur le chap.X ds
Gdf. Compl.: les
platonicques ou platoniciens); 1504-09 [imprimé en 1549] adj. (
J. Lemaire de Belges,
Couronne Margaritique ds
OEuvres, éd. J. Stecher, t.4, p.120: Marsille Ficin de Florence, philosophe
Platonique);
b) 1511 adj. «relatif à la philosophie de Platon» (
Id.,
Illustrations de Gaule et singularitez de Troye, ibid., t.1, p.239: Acuité
Platonique);
2. 1577 chronol. (
A. Du Verdier,
Diverses leçons, éd. 1606, p.106 ds
Fonds Barbier: le grand an, appellé de quelques uns
Platonic); 1691
année platonique (
Ozanam);
3. a) 1659 «se dit d'un amour, d'un sentiment idéal»
amour à la platonique (
Tallemant des Réaux,
Historiettes, éd. Adam-Delassault, Paris, 1961, p.692 ds
Mél. Gamillscheg (E.), p.31); 1743
amour platonique (
F. A. Aubert de La Chesnaye des Bois,
Lettres amusantes et critiques sur les romans, p.225);
b) 1738 p.ext. «formel, théorique, sans effet réel» (
J. B. Rousseau,
Épîtres, l. II, ép.V, à M. L. Racine ds
OEuvres, Paris, 1820, p.2, p.140: ce triomphe héroïque N'est qu'une idée, un songe
platonique). Empr. au lat.
Platonicus adj. et subst. «platonique; platonicien», et celui-ci au gr. π
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ς, mêmes sens, dér. de Π
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ν «Platon, philosophe grec».