Police de caractères:

Surligner les objets textuels
Colorer les objets :
 
 
 
 
 
 

Entrez une forme

notices corrigéescatégorie :
PLACOTER, verbe intrans.
Étymol. et Hist.1. a) 1844 plaquotter «s'agiter, remuer ou marcher dans une matière liquide (eau, boue, etc.)» (Pietro, La Fille du brigand ds le Ménestrel, Québec, 5 sept., p.183 ds Dict. du fr. québécois, loc. cit., p.112); b) p.anal. 1908 placoter «s'occuper à des menues besognes, passer son temps à des riens» (doc. du Québec, ibid., p.113); 2. 1900 «bavarder, médire» (C. Rouault, Le Parler de Romény [Aisne]). D'apr. FEW t.16, p.628a, placoter serait un dér. dial. du fr. plaquer «revêtir (un mur, etc.) de crépi, de mortier, d'enduit», lequel est issu du m. néerl. placken «id.». En raison de la rareté de placoter dans les dial. fr. et de son isolement, du point de vue du sens, dans la famille de plaquer, il vaut sans doute mieux y voir, comme le propose le Dict. du fr. québécois, loc. cit., p.117, le résultat d'une métathèse de [k] et [p] de clapoter*, qui a peut-être été favorisée par des représentants de la famille de plaquer, de même que par des forme paron. de sens voisin telles que pacoter «remuer l'eau avec ses mains» en Franche-Comté (FEW t.7, p.475b), platch'ter «patauger; faire des façons» en Wallonie (ibid., t.9, p.44a). Le sens 1a se retrouve en Champagne et en Bretagne fr. (v. FEW t.16, p.628a). Le sens b est à mettre en relation avec celui de «manger lentement avec peine, trembler» att. dans le Maine (ibid.). Pour l'association des idées de «patauger» et de «bavarder» dans les lang. rom., v. Sain. Sources t.1, pp.224-230.