PION1, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Fin du
xiies.
poon «la plus petite pièce du jeu d'échecs» (
Raoul de Cambrai, 1588 ds T.-L.,
s.v. pëon);
ca 1380
pëon (
Jean Lefèvre, trad.
La Vieille, 77,
ibid.); 1
remoit. du
xves.
pion (
Charles d'Orléans, Ballade, LVIII, 14 ds
Poésies, éd. P. Champion, t.1, p.83);
2. a) 1661 fig.
donner le pion à qqn «l'emporter sur quelqu'un» (
Chapelain, Lettre du 25 avr. ds
Lettres, éd. Ph. Tamizey de Larroque, t.2, p.132; v. aussi le commentaire ds
Hunter 1967); 1688
damer le pion «
id.», v.
damer1;
b) 1689 «chacune des pièces au jeu de dames» (
La Bruyère, Les Caractères ds
OEuvres, éd. G. Servois, t.2, p.237, § 64). De
pion2*, en raison de la lenteur avec laquelle se déplace cette figure du jeu d'échecs, comparativement aux autres.