PINCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) α) 1376
pinche du pié (du cerf) (
Modus et Ratio, 5, 33 ds T.-L.);
β) 1660
pince d'escrevice (
Oudin Fr.-Esp.);
γ) 1664 [éd.] «incisive des chevaux» (
Solleysel,
Le Parfait Mareschal, p.3: la quatriesme sorte [de dents] sont les dents de devant, avec lesquelles les chevaux paissent l'herbe, on nomme ces dents-là les
pinces, et les coings);
b) α) 1857 «main» (d'apr.
Esn.); 1878-79
serrer la pince (à qqn) (
La Petite lune, n
o21, p.2, avec citat. d'aut.);
β) 1889
pinces «jambes» (
Macé,
Mes lundis, p.250); 1901
à pince «à pied» (
Rossignol,
Dict. arg., p.5);
2. a) α) 1382-84 «barre de fer aplatie et fendue à l'une des extrémités et dont on se sert comme d'un levier» (
Comptes du Clos des Galées de Rouen, éd. Ch. Bréard, p.64:
pinces de fer, aussi p.96: de grans pièces de fer nomméez
pinches);
β) fin du
xives. empl. métaph. de «petite tenaille» (
Eustache Deschamps,
OEuvres, V, 280, 18 ds T.-L.: Telz gens Sont du peuple les
pinces Qui font les pauvres päys rons: C'est ce qui destruit les provinces; aussi
tenir a la pince «tenir étroitement», III, 201, 62 ds T.-L.);
b) 1483 [éd. de
ca 1500] «action de saisir avec force» (
O. de La Marche,
Chevalier délibéré, publ. par F. Lippmann [d'apr. l'éd. de Schiedam], p.41);
3. 1660 cout. «pli qu'on fait à l'étoffe et qui se termine en pointe» (
Oudin d'apr.
FEW t.8, p.542b). Déverbal de
pincer*.