PHÉNOMÉNOLOGIE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. 1819 «description des phénomènes» (
Servois,
in Biographie univ. anc. et mod. t.23, p.272 ds
Quem. DDL t.26);
2. philos.
a) 1840 «description de l'histoire psycho-spirituelle de la conscience humaine dans le mouvement qui l'élève du désir sensible au savoir véritable» (
Hamilton,
Philos. contemp. [trad. de l'angl.] ds
R. des Deux Mondes, t.24, 4
esérie, p.420);
b) 1911 «méthode philosophique qui vise à saisir, par un retour aux données immédiates de la conscience, les structures transcendantes de celle-ci et les essences des êtres» (U.
Delbos ds
R. de métaphys. et de mor., sept., p.697). Dér. de
phénomène*; suff.
-logie*. Comme terme de philos.,
phénoménologie est empr. à l'all.
Phänomenologie, att. d'abord en 1764 chez Lambert (
Phänomenologie oder Lehre des Scheins [titre] ds la 4
epart. du
Neues Organon), puis chez Hegel en 1807 (
Phänomenologie des Geistes [titre]), d'où 2 a et chez Husserl prob. déjà en 1900-1901 (
Logische Untersuchungen, éd. 1913 [2
eéd.], t.II, 1, § 1, p.2), d'où 2 b. On note déjà le dér.
phénoménologiste «partisan d'une phénoménologie pure et simple» en 1802 (J. A.
de Luc,
Précis de la philos. de Bacon, t.1, p.289).