PERSONNÉE, adj. fém.
Étymol. et Hist. [Fin
xviies. bot. subst. fém. plur. «plantes aux fleurs personnées» (
Tournefort d'apr.
Valm. 1776)]; 1771
fleur personnée (Trév.). Adaptation de
personate «grande bardane» (1552,
Rabelais,
Quart Livre, éd. R. Marichal, chap.52, p.216, 125), lequel a été empr. au lat.
personata (adj. fém. subst. de
personatus «masqué» d'où 1562
personné «masqué» (
Scève,
Microcosme, II, p.60 ds
Hug.) qui désigne la grande bardane chez Pline et chez Columelle; cette fleur doit sans doute son nom au fait que les enfants se font des masques avec les énormes feuilles de la base de la plante (voir
André Bot.). Au
xviies., les botanistes emploient le terme de
personnées pour désigner la famille des plantes dont les fleurs imitent grossièrement un masque ou un mufle à deux lèvres.