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PARC, subst. masc.
Étymol. et Hist.1. 1160-74 «grande étendue de terres et de bois clôturée, où l'on garde et élève en liberté des animaux pour la chasse» (Wace, Rou, éd. A. J. Holden, III, 5841); a) 1881 «dans les Montagnes Rocheuses, vallée située à haute altitude, entièrement ceinturée par les montagnes ou les rochers très élevés qui l'entourent» (E. de Laveleye, Excursion aux nouvelles découvertes minières du Colorado [1878], p.421 ds Rey-Gagnon Anglic.); b) 1935 parc zoologique (Arts et litt., loc. cit.); 2. a) ca 1220 «espace clôturé, planté d'arbres fruitiers, verger» (d'apr. FEW t.7, p.665b); cf. 1341 (Guillaume de Machaut, Remède de fortune, 786 ds OEuvres, éd. E. Hoepffner, II, 229); b) 1664 «grande étendue de terre et de bois clôturée et aménagée pour la décoration d'un château, ou l'agrément, ou la promenade» petit parc de Versaille (Comptes, I, 7 ds Rommel, p.83); 1945 parcs municipaux (Gracq, Beau tén., p.79); c) 1878 nom propre Parc national [de Yellowstone] «en Amérique du Nord, site naturel qui appartient à l'État et auquel l'accès du public est réglementé» (Langford, in le Parc national des États-Unis [1870-1872], trad. de l'angl. par E. Delerot, Le Tour du monde, t.XXVIII, p.326, Hachette [2esem. 1874] ds Rey-Gagnon Anglic.); 1954 le parc «id.» (S. de Beauvoir, L'Amérique au jour le jour, 2 mars 1947, p.131, ibid.); d'où d) 1902 «en France, vaste territoire où la nature est protégée et éventuellement aménagée pour l'agrément et l'éducation du public» (R. mens. Touring Club de France, mai, 197a ds Quem. DDL t.17); 3. a) 1269-78 «clôture mobile où on enferme le bétail quand il couche dans les champs; espace ainsi clôturé» (Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 20215); b) 1690 «pâtis entouré de fossés où l'on met les boeufs à l'engraissement» (Fur.); 4. 1320-40 «parquet d'une cour de justice» (Jean de Condé, Messe des oiseaux, éd. J. Ribard, 654); en partic. 1769 le parquet, au Châtelet (Voltaire, OEuvres compl., XIV, 328 : Savoir les motifs de l'arrêt rendu par le parc civil); 5. a) fin xives. «camp fortifié» (Froissart, Chron., éd. S. Luce, III, 169: un grant parch près d'un bois, derrière son host, et là mettre et retraire tous chars et charrettes); 1616 parc des poudres «endroit où est entreposé le matériel de l'artillerie d'une armée en campagne» (D'Aub., Hist.I, 292 ds Littré); 1678 parc d'artillerie (Guillet, 2epart.); b) 1823 «ensemble des véhicules dont dispose une armée» (Las Cases, Mémor. Ste-Hélène, t.1, p.680); c) 1894 «ensemble des machines dont dispose une entreprise, un pays» ici «wagons et locomotives dont dispose un réseau de chemin de fer» (Bricka, Cours ch. de fer, t.2, p.272); d) 1945 parcs à autos «place réservée dans une ville au stationnement des voitures» (Sartre, Villes d'Amérique [Art. du Figaro] ds Situations III, p.105); 6. 1611 «clôture faite de filets, de claies, etc., au bord de la mer pour prendre ou conserver le poisson» (Cotgr.); en partic. 1723 «lieu aménagé au bord de la mer pour y cultiver les huîtres» (Savary); 1765 parc aux huîtres (Encyclop. t.11); 1848 parc à huîtres (FLaub., Champs et grèves, p.410); 7. 1922 «petite clôture basse et pliante formant une enceinte dans laquelle les enfants en bas âge apprennent à marcher» (Duham., Plaisirs et jeux, p.33 ds Rob.). D'un b. lat. parrĭcus att. au viiies. (Lex Ripuaria, 82 ds FEW t.7, p.667b) et signifiant «enclos» lui-même dér. d'un pré-lat. *parra «perche» conservé dans l'esp. parra «espalier», et, avec une consonne initiale sonore, dans le fr. barre*; les représentants de parricus sont att. dans tout le territoire gallo-rom., et, en outre, dans les pat. lombards et en a. catal. (FEW t.7, p.667b); parricus est passé très tôt dans les lang. germ. (a. h. all. pfarrich, m. h. all. pferrich, all. Pferch, angl. parrock); le cheminement inverse est impossible à cause du p- initial et du suff. d'origine lat.; le sens 1 a est empr. à l'anglo-amér. park (lui-même empr. à l'angl. park, du fr. parc «enclos où sont enfermés les animaux pour la chasse») att. dès ca 1797 au sens de «endroit clos où l'on conduisait les buffalos, les orignaux etc... pour les abattre» (Americanisms); le sens 2 c est empr. à l'anglo-amér. [Yellowstone] National Park, nom donné à l'immense territoire constitué en réserve par le Congrès américain le 1er mars 1872, l'expr. national park apparaissant dès 1841 (Americanisms, s.v. National Park); le sens 5 a a été repris par camp fin xves. (v. ce mot).