PAIRE, subst. fém.
Étymol. et Hist.1. a) Ca 1160 «deux choses de la même espèce qui vont, nécessairement ou ordinairement, ensemble» (
Eneas, éd. J.-J. Salverda de Grave, 890);
b) fin
xives. «objet unique, mais présentant deux pièces ou deux parties symétriques» (
Froissart, Chron., éd. G. Raynaud, t.11, p.61: cinc cens
paires d'esperons); 1611
c'est bien un autre paire de manches «c'est une autre affaire» (
Cotgr., s.v. manches);
2. 1456-67 se dit de deux personnes unies par l'affection ou par quelque similitude d'état (
Cent Nouvelles Nouvelles, éd. Fr. P.Sweetser, LIX
e, 71, p.367); 1690
les deux font la paire (
Fur.);
3. ca 1393 «réunion de deux animaux de la même espèce employés ou vendus ensemble» (
Ménagier de Paris, éd. G. E. Brereton et J. M. Ferrier, p.171, 3: deux cens
paires de pigons); spéc. 1690 «couple d'animaux destiné à la reproduction» (
Fur.);
4. 1680 se dit de deux choses identiques et symétriques, qui se présentent naturellement par deux chez le même être (
Rich.:
paire de nerf), v. aussi
Fur. 1690 qui cite Scarron: «une
paire de mains blanches»; 1866
se payer une paire de pattes «s'enfuir» (
Delvau, s.v. pattes); 1878
faire la paire «
id.» (
Rigaud, Dict. jargon paris., p.146): 1883
se faire la paire «
id.» (
Larch. Suppl., p.112);
5. 1972 ling. (
Ling.). Du lat. pop.
paria, fém. issu du plur. neutre de
par «pair» (en parlant de nombres)» par substantivation.