PAGE2, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1160-74 «chacun des deux côtés d'une feuille de papier ou d'une matière analogue, susceptible de recevoir un texte» (
Wace, Rou, éd. A. J. Holden, Chron. ascendante, 17, t.1, p.3); p.méton.
ca 1220 «ce qui est écrit, récit» (
Gui de Cambrai, Barlaam et Josaphat, 1547 ds T.-L.);
2. 1530 «ce qui est écrit sur une page» (
Lefèvre d'Etaples, Bible, Jer. chap. 36, f
o329 v
o);
3. loc.
a) impr. 1765
mettre en pages (
Encyclop. t.8, p.611b); 1835
mise en pages (
Ac.); 1799
fausse page (
Bertrand-
Quinquet, Imprim., p.67);
b) au fig. 1899
tourner la page ici pronom. passif (
Clemenceau, loc. cit.); 1914
être à la page «être bien au fait (de quelque chose)» (soldats d'apr.
Esn.); 1921
id. «être au courant des dernières tendances (de la mode, etc.)» (
Bourget, Drame, p.81);
4. 1801 «période de la vie d'un individu, d'un groupe, d'un peuple» ici
page de l'histoire (
Crèvecoeur, Voyage, t.2, p.141);
5. 1832 se dit de toute oeuvre ou fragment d'oeuvre artistique (
Hugo, loc. cit.). Empr. au lat.
pagina «feuillet, page»;
cf. a. wallon, a. pic.
pagene, pagine (ds
Gdf.) et
pagine chez
Rabelais (
Gargantua, éd. R. Calder, M. A. Screech, V. L. Saulnier, chap.21, p.144).