OUILLÈRE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1840
ouillière (
Ac. Compl. 1842). Empr. au prov.
ouliero «allée, espace de terre labourable entre deux allées de vigne» (1723
vigno a ouliero,
Pellas,
Dict. prov.-fr.; 1785-87,
Dict. de la Provence et du Comté-Venaissin; 1839-40,
Avril,
Dict. fr.-prov., qui francise en
houlière), issu de
ouriero «id.» (1785-87,
op. cit.; v. aussi
Mistral qui atteste
ourero et
ouliero avec la localisation «marseillais» qui correspond au «méditerranéen» de Ronjat) avec passage de
r à
l bien att. à Apt (
cf. Ronjat t.2, p.143) dér., comme l'a. prov.
oriera «lisière, bord (d'un drap)» (
Arch. de Narbonne, 138a ds
Levy Prov.; auriera «id.» 1360 ds
Rayn.), de l'a. prov.
or «bord, lisière» (
xiies. ds
Levy Prov.), lui-même issu (parallèlement à l'a. fr.
or/ore «bord, rivage» (v.
orée), d'où
orière «bordure, lisière (d'un bois, d'un champ)», fin du
xiies. ds
Gdf., encore en norm., v.
Moisy), du lat. tardif
orum neutre tiré du fém.
ora «bord, contours» v.
orée; v.
FEW t.7, p.382b.