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OUATE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1493 «coton, laine ou soie effilée et cardée qui sert à doubler une sangle» (doc. 14 août ds R. de Lespinasse, Les Métiers et corporations de la ville de Paris, t.3, p.389); 1661 ouatte «coton très fin ou bourre de soie cardée dont on se sert pour faire des couvertures ou pour doubler une autre étoffe» (Inventaire du surintendant Fouquet ds Havard); 1865 «coton cardé dont on se sert pour les pansements (Littré-Robin); 1894 coton ou ouate hydrophile (Bouchardat, Nouv. formulaire, p.53); 2. 1797 au fig. (Chateaubr., Essai Révol., t.2, p.424: partout se formoient dans les cieux de grands bancs d'une ouate éblouissante de blancheur). Orig. inc. L'ar. tn «ventre», proposé comme étymon par Seybold (ds Z. f. deutsche Wortforschung, t.10, pp.222-223) ne convient pas du point de vue phon. C. Nigra (ds Z. rom. Philol. t.28, pp.645-646) voit dans ouate un empr. à l'ital. ovatta (qui serait dér. de uovo «oeuf» parce que le blanc d'oeuf a été utilisé dans la fabrication de l'ouate) mais ovatta ne semble pas att. av. 1667 (Magalotti) et est donc plutôt empr. au fr. (v. DEI). L. Sainéan (Sources t.3, pp.42-44 et Autour Sources, pp.254-256) voit dans ouate le résultat de la prononc. parisienne du région. ouette «petite oie, oison» qui aurait servi à désigner le duvet d'oie, puis l'ouate, mais on ne trouve pas le sens «duvet d'oie» dans les plus anc. attest. G. Baist (ds Z. rom. Philol. t.32, pp.47-49), suivi par EWFS2, s'appuyant sur certains dict. et ouvrages sc. des xviieet xviiies. qui mentionnent que l'ouate était à l'orig. issue d'une plante orientale appelée Apocynum ou Asclepia syriacum ou aegyptiacum, croit le mot issu de l'ar. d'Égypte (sans préciser la forme de l'étymon) mais cette hyp. est également contredite par les 1resattest. V. FEW t.21, pp.443-444. Cor.-Pasc. (s.v. bata) propose l'ar. wáḍḍa proprement «mettre», wáḍḍa (ṯaṷban) «ouater (un habit)», hyp. encore mal fondée car les mots esp. qui seraient issus de wáḍḍa (bata «robe de chambre» et guata «ouate») ne sont pas att. anciennement.