ORACLE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1165 «lieu où la divinité donnait ses réponses» (
Benoît de Sainte-
Maure, Troie, éd. L. Constans, 28828); 
b) début 
xives. «oratoire, lieu de prière» (
Ovide moralisé, éd. C. de Boer, IV, 2341 et VIII, 3133); 
2. a) 1275-80 «parole divine» (
Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 17664); 
b) av. 1613 p. ext. «parole infaillible» (
Régnier, Sat., VI ds 
Littré); 
3. 1549 «personne qui fait autorité (dans un domaine)» (
Du Bellay, Deffence et illustration, éd. H. Chamard, p.98); 
4. 1552 «la divinité ou son interprète» (
Ronsard, Odes ds 
OEuvres, éd. P. Laumonier, t.3, p.148); 1668 
parler comme un oracle (
Molière, 
L'Avare, I, 5).  Empr. au lat.
 oraculum (de 
orare «parler» et «prier») dont le sens premier serait «lieu où l'on fait requête au dieu» (
cf. auguraculum de même sens) puis «réponse de l'oracle» (v. 
Ern.-
Meillet); au sens 1 
cf. lat. chrét. 
oraculum «oratoire» et «partie intérieure du sanctuaire où se trouvait l'arche d'alliance et où l'on venait consulter» (v. 
Blaise Lat. chrét.).