NOUBA, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1897 «musique des tirailleurs algériens» (
Bruant, Sur la route, p.92 ds
Sain. Lang. par., p.158: Ils [les tirailleurs algériens] vont la chéchia sur l'oreille, Marchant au son de la
nouba);
2. a) 1908-12 p.ext. pop. «fête, noce» (L.
Forton, La Bande des Pieds-Nickelés, p.105 ds
Cellard-
Rey);
b) ca 1898
faire la nouba (d'apr.
Dauzat, Arg. guerre, 1918, p.120: voilà plus de vingt ans que le peuple de Paris dit, par métaphore,
faire la nouba); 1908 (
Méténier et
Fabrice, Dernière aventure du prince Curaçao in
Interm. des chercheurs, LXXIX, 231 ds
Fonds Barbier: il n'y aurait jamais eu le besoin d'avoir du peze pour
faire la nouba). Empr. à l'ar. maghrébin
nuba (corresp. à l'ar. class.
nauba) «tour, tour de rôle; service de garde; corps de troupe faisant, à tour de rôle, son service auprès d'un prince ou dans une place de guerre; concert de musique qui a lieu périodiquement devant la maison d'un prince, d'un officier ou d'un dignitaire; concert, fanfare, orchestre» (
Dozy t.2, pp.731-732;
Lok. n
o1560;
FEW t.19, p.140).