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NOCE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. a) Début xiies. noces virginels désigne prob. les noces mystiques, l'union spirituelle d'une créature avec le Christ (St Alexis, éd. Chr. Storey, Prol.: ...cascun memorie spiritels les quels vivent purement sulunc castethet, e dignement sei delitent es goies del ciel ed es noces virginels); b) début xiiies. [ms.] les nosces al agniel [nuptiae agni] désigne, dans une perspective eschatologique, les noces spirituelles du Christ (immolé comme l'agneau de l'Ancien Testament) avec la Jérusalem céleste, symbole de l'Église (Apocalypse en fr., éd. L. Delisle et P. Meyer, XIX, 7, p.104), cf. Calvin, Bible, Lyon, Michel Du Boys, 1558, p.241a; 2. ca 1150 plur. «célébration d'un mariage; réjouissances qui s'ensuivent» faire les noces (Thèbes, éd. G. Raynaud de Lage, 477; 1081: Plenierement dura la cors Que tint li rois, par douze jors, Et les noces tout ensement); ca 1170 estre as noces «aller au mariage» (Marie de France, Lais, éd. J. Rychner, Fresne, 509); 1680 espouser en seconde noce (Rich.); 3. a) ca 1200 les noces «le couple des mariés» (Aïol, éd. W. Foerster, 8320); b) 1718 (Ac.: après le disner toute la nopce alla à l'opera); 4. ca 1200 plur. «grandes fêtes, réjouissances» (Chevalier au cygne, 211 ds T.-L.); a) 2emoitié xiiies. [ms.] faire sa noce de «dévorer» (Du plait Renart de Dammartin contre Vairon son roncin ds A.Jubinal, Nouv. recueil de fabliaux, t.2, p.24); fin xives. faire les noces «faire l'amour» (Eustache Deschamps, Ballade 1485 ds OEuvres, éd.G.Raynaud, t.8, p.196, 26); 1690 faire nopces «faire de grandes réjouissances» (Fur.); 1719 pop. «libertinage de fille» (d'apr. Esn.); 1834 faire la noce «faire bombance, festoyer» (Land.); b) 1690 [il] ne fut jamais à telle nopce (Fur.). Du lat. vulg. *noptiae, altération du class. nuptiae «noces, mariage; commerce charnel» d'apr. le subst. lat. vulg. *novius «nouveau marié», dér. de novus «nouveau», v. FEW t.7, p.209b. À rapprocher de 1 a, b, le lat. médiév. nuptiae «mariage spirituel, noces mystiques» du Christ et de l'Église (viiies., Paul Diacre), d'une créature avec le Christ (1091-92 ds Nov. gloss.). Av. le xvies., noce est très rarement employé au sing., nombre qui peu à peu supplantera le plur. dans le lang. courant.