NARCISSE2, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. a) 1363
narciz ynde désigne une couleur, prob. jaune (
Inventaire de la Ste Chapelle ds
Du Cange, s.v. narcissus [traduisant le lat.
Narcissus Yndus, cf. aussi
Narcissus Albus dès 1335,
ibid.], v. aussi
Gdf. Compl.);
b) 1538 bot. (
Est., s.v. narcissus);
2. a) 1552 p. allus. au mythe de Narcisse (
Ronsard,
Amours, éd. P. Laumonier, t.4, p.121: Un vray
Narcisse en misere je suis);
b) av. 1648 «beau garçon» (
Voiture, Poésies, éd. M. A. Ubicini, t.2, p.292);
c) 1668 «homme amoureux de lui-même» (
La Fontaine, Fables, livre I, 11, éd. Régnier, t.1, p.92). De
Narcisse (lat.
Narcissus, gr. Ν
α
́
ρ
κ
ι
σ
σ
ο
ς ) héros de la mythologie dont la légende est rapportée de façon différente suivant les auteurs; la version la plus connue est celle d'Ovide selon laquelle Narcisse ayant vu son visage alors qu'il se désaltérait à une source, tomba amoureux de lui-même et, n'ayant plus d'intérêt au monde, se laissa mourir en contemplant son image. À l'endroit où il mourut poussa la fleur qui prit son nom (v.
Dict. myth. gr. et romaine).