NÉCESSAIRE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) 1119 adj. «dont on a absolument besoin (d'une chose)» (
Philippe de Thaon,
Comput, 27 ds T.-L.);
b) xives. subst. fém. plur. «tout ce qui correspond à des besoins, ce qui est essentiel dans un mode de vie déterminé» (
Dial. de St Grég., ms. Evreux, f
o46b ds
Gdf. Compl.); 1530 subst. masc. (
Palsgr., p.248,
s.v. Necessary thing);
c) 1718 «coffret, étui renfermant tout ce qui est indispensable à une certaine activité» (
Corresp. de la Duchesse d'Orleans, II, p.204 ds
Havard t.3); 1835
nécessaire à toilette (
Ac.);
2. 1436
il est necessaire de (+ inf.) (
Arch. Nord, B. 17654, Dossier La Barre ds
IGLF); 1495
il est nécessaire que (+ subj.) (
Coutumes de Ponthieu ds
Nouv. coutumier gén., t.1, p.85); 1692
il est necessaire de (+ subst.) (
Fénelon,
Dialogue Arist. et Descartes, ds
OEuvres, t.XIX, p.372);
3. ca 1480 adj. «dont on ne peut se passer (d'une personne)» (
Myst. du viel Testament, éd. J. de Rothschild, 25502); 1655 subst. «personne qui se croit indispensable» (
J. Loret,
Muze historique, éd. C. Livet, t.II, p.94);
4. a) ca 1220 «qui ne peut pas ne pas être» (
Gui de Cambrai,
Barlaam et Josaphat, 44 ds T.-L.); 1554 «inéluctable, inévitable» (
Amyot, tr. Diodore, XII, 4 ds
Hug.); 1676
mal nécessaire (
Flechier,
Turenne ds
Littré);
b) 1660 subst. «en littérature, opposé au vraisemblable» (
Corneille,
Discours de la Tragédie ds
Théâtre complet, p.106);
c) 1657-62 métaphys.
être nécessaire «être qui existe sans qu'il y ait de cause ni de condition à son existence» (
Pascal,
Pensées, éd. Brunschvicg, section VII, 378);
d) 1743 log.
vérité nécessaire (
D'Alembert,
Intr. du traité de dynamique ds
OEuvres, t.1, 2
epart., p.403). Empr. au lat.
necessarius «inévitable, inéluctable; pressant, urgent, impérieux; nécessaire, indispensable».