MÛRIER, subst. masc.
Étymol. et Hist. Fin
xies. judéo-fr.
morier « mûrier » (
Raschi Gl., éd. A. Darmesteter et S. Blondheim, n
o721, p. 99);
1. 1
remoitié
xiies.
morier « arbre de la famille des morées » (
Psautier d'Oxford, éd. F. Michel, 77, 52 : Et ocist en grisille les lur vignes, e les
moriers d'els en gelada [
moros eorum in pruina;
Psautier de Cambridge, même éd., 77, 47 : e lur
muriers trenchad en freit]);
ca 1180
morier (
Fierabras, 171 ds T.-L.);
2. 1303
mourier « ronce » (doc. ds
L. Delisle,
Ét. sur la condition de la classe agric. en Normandie, p. 358, note 135 : super la haize du
mourier) −
cf. 1372
Propriétés des choses II, 29, 9 ds T.-L. :
Mourier est double : l'un sauvage; Li pastourel leur pasture En font...; Privé est dit l'autre
mourier. Dér. de
more, meure, mûre*; suff.
-ier*;
-eu-, -o- prétonique s'étant fermé en
-ü- (
Pope, § 543;
Fouché, p. 429).