MYSTIQUE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1380 adj. «qui a un sens caché, relatif aux mystères de la foi» (
J. Lefevre, trad. 
La Vieille, 20 ds T.-L.); 
ca 1480 
corps mistique (
Myst. du v. Testament, éd. J. de Rothschild, III, 318); 1583 
corps mystique (du Christ) (
Jodelle, Ode de la chasse ds 
               Œuvres, éd. C. Marty-Laveaux, t.2, p.320); 1690 théol. (
Fur.); 
b) 1704 «qui a trait à l'expérience directe de Dieu» (
Trév.); 
2. a) 1601 subst. fém. «étude, connaissance du mysticisme» (
Charron, Sagesse, II, 2 ds 
Littré); 
b) 1689 subst. masc. «ensemble des pratiques du mysticisme» (M
mede Sévigné, Lettres, éd. M. Monmerqué, t.9, p.199); 
3. 1690 subst. masc. «celui, celle qui se livre au mysticisme» (
Id., ibid., p.414); 
4. 1850 subst. «celui qui montre une passion extrême dans la défense de ses idéaux» (
Nerval, Illuminés et illuminisme, Almanach cabalistique ds 
               Œuvres, t.2, éd. de La Pléiade, p.1220).  Empr. au lat.
 mysticus «mystique, relatif aux mystères», empr. au gr. μ
               υ
               σ
               τ
               ι
               κ
               ο
               ́
               ς «qui concerne les mystères, mystique».