MUSIQUE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1150 «art de combiner les sons musicaux» (
Thèbes,  éd. G. Raynaud de Lage, 4995: par la gamme chante musique); 
2. xves. [ms.] «genre, forme technique de composition musicale» 
musique instrumentale (
Evrart de Conty, Probl. d'Arist., B.N. 210, f
o223d ds 
Gdf. Compl., v. aussi 
instrumental); 1785 
musique d'église (J.-J. 
Rousseau, Dict., I, 224); 1855 
musique de chambre (
Sand, Hist. vie, t.3, p.56: ce que les Italiens appellent ,,musica di camera``, 
musique de chambre); 
3. a) 1553 «production de cet art, oeuvre musicale» (
La Bible, s. l., impr. J. Gérard, Ecclésiastique, 22, 6: Un récit mal à propos ressemble à la 
musique au temps du dueil); 1690 
mettre ... en musique (
Fur.); 
b) 1636 «exécution, interprétation d'oeuvres musicales» (
Monet); 
c) 1669 «notation écrite d'airs musicaux» 
note de musique (
Widerhold Fr.-all.); 1690 
papier de musique (
Fur.); d'où 
être réglé comme un papier de musique «d'une chose, avoir un ordre établi, qu'on n'outrepasse pas» (
ibid.); 1694 «
id. d'une personne» (
Ac.); 
4. 1553 «ensemble de musiciens exécutant en commun un morceau de musique» (
La Bible, éd. citée, III, Esdras, 5, 59: avec la 
musique et trompettes); 1853 
chef de musique (ici d'un collège) (
Champfl., Souffr. profess. Delteil, p.193); 1860 
id. d'une fanfare ou harmonie civile ou militaire (
Goncourt, Journal, p.815); 
5. 1560-65 «suite de sons qui affectent l'oreille d'une manière agréable ou désagréable» 
la musique d'un asne (
Pasquier, Recherches de la France, 580); 
6. av. 1778 «qualité d'un texte au regard de la sonorité et du rythme» (
Volt. ds 
Besch.); 
cf. 1800 
la musique des pensées (
Chateaubr., Fragm. Génie, p.264: Nous ne parlerons point de la mélodie intérieure de l'âme, et, pour ainsi dire, de la 
musique des pensées); 
7. 1880 
connaître la musique (cité ds 
Esn.).  Empr. au lat.
 musica «la musique», empr. au gr. μ
               ο
               υ
               σ
               ι
               κ
               η
               ́ (s.-ent. τ
               ε
               ́
               χ
               ν
               η) proprement «l'art des muses», 
cf. en fr. en 1748, 
Montesq., Esp. IV, 8 ds 
Littré.