MULTIPLIER, verbe
Étymol. et Hist. 1. Verbe intrans. 
1. 1
remoitié 
xiies. « augmenter, croître » (
Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 48, 17 : Ne criemes cum riche serat faiz huem, e cume 
multipliede serat la glorie de sa maisun); 
2. 1155 « augmenter en nombre par la reproduction » (
Wace, 
Roman de Brut, éd. I. Arnold, 5198 : Par la terre se herbergierent, Tost crurent e 
multiplierent); 
3. 1269-78 « faire une multiplication » 
monteplier (
Jean de Meun, 
Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 12766). 
II. Verbe trans. 
1. début 
xiies. « augmenter le nombre de » (
Psautier Oxford, éd. Fr. Michel, 3, 1); d'où 
ca 1200 « faire croître en nombre » (
Dialogue Grégoire, 33, 5 ds T.-L.); 
2. 1172-74 « faire la multiplication d'un nombre » (
Guernes de Pont-Sainte-Maxence, 
Vie de St Thomas, éd. E. Walberg, 3432). 
III. Verbe pronom. 
1. début 
xiiies. « devenir plus nombreux » 
moutepleer (
Chastoiement d'un pere à son fils, éd. A. Hilka et W. Söderhjelm, 1496); 
2. 1269-78 « se reproduire en parlant des êtres vivants » 
monteplier (
Jean de Meun, 
Roman de la Rose, éd. F. Lecoy, 19771); 
3. 1580 « se propager, s'étendre » (
Montaigne, 
Essais II, 15, éd. P. Villey et V.-L. Saulnier, I, 617); 
4. 1687 « faire preuve d'une activité extrême » (
Bossuet, 
Louis de Bourbon ds 
Littré).  Empr. au lat.
 multiplicare « multiplier, augmenter, accroître ». En a. fr. la forme 
monteplier (
cf. I 3, III 2), 
monteplier (III 1) est largement att.; son orig. se trouve en partie dans la forme 
mont pour 
mout (lat. 
multum), en partie dans le subst. 
mont « monceau, tas » (
FEW t. 6, 3, p. 205, note 1).