MOSQUÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1351 
musquette (
J. Le Long, 
Voyages d'Oderic de Pordemone [trad. d'un texte lat. rédigé par le moine italien G. de Sotagna] p.81 d'apr. 
R. Arveiller ds 
Fr. mod. t.17, p.137); 1395 
muscat (
Voyage de Jérusalem du seigneur d'Anglure, 62 ds T.-L.); 1525-30 
musquete (
J. Thénaud, 
Le voyage et itinaire [
sic]
 de oultre mer, p.76 d'apr. 
R. Arveiller, 
loc. cit.) − 1564, 
Ronsard, 
Nouvelles Poésies, L. II, 223 ds 
               Œuvres, éd. P. Laumonier, t.12, p.183; 
2. ca 1380 
mesquite (
J. Le Fèvre, 
La Vieille, éd. H. Cocheris, L. III, 5364) − 1654, 
L. Coulon ds 
Reinh., p.277; 
3. 1423 
mousquaie (
G. de Lannoy, 
Rapports, éd. Ch. Potvin, p.104); 1457 
musquée (
B. de La Broquière, 
Voyage d'outremer, Advis et advertissement, éd. Ch. Schefer, p.18, d'apr. 
R. Arveiller, 
loc. cit.); 1550 
Mosquée (
J. Gassot, 
Le discours du voyage de Venise à Constantinople, p.10, 
ibid.).  1 empr. à l'ital. 
moscheta «mosquée» (dep. 
xives. d'apr. 
DEI; d'abord début 
xiiies. 
meschita chez Dante et lat. médiév. 
meskita ds 
Du Cange), lui-même empr. à l'esp. 
mezquita «
id.» (dep. 1140, 
Cid; déjà lat. médiév. 
meschita fin 
xies.; v. 
Cor.-
Pasc.), à l'orig. de 2 et empr., à l'époque de la 1
reCroisade et par l'intermédiaire du gr. byz. μ
               α
               σ
               γ
               ι
               ́
               δ
               ι
               ο
               ν ou de l'arménien 
mzkiṭ
            , à l'ar. 
masgid; 3 empr. à l'ital. 
moschea (dep. 
xves., 
L. Pulci ds 
Batt.), altération de 
moscheta. Les formes en 
-u- ont prob. été contaminées par 
musc.*, parfum dont les mosquées sont souvent imprégnées. V. 
Bl.-
W.; 
D. Lopes ds 
Actes du XIVeCongrès des Orientalistes, Paris, 1907, 3
epart., pp.246-258; 
FEW t.19, p.122; 
Hope, p.211.