MORTEL, -ELLE, adj. et subst.
Étymol. et Hist. A. Sens passif «sujet à la mort» 
1. fin 
xes. 
om mortal (
Passion, éd. D'Arco Silvio Avalle, 339); 
ca 1160 subst. 
plusor mortal (
Eneas, 2285 ds T.-L.); 
2. ca 1050 
la mortel vithe (
St Alexis, éd. Chr. Storey, 63); 
3. 1269-78 
richeces mortex (
Jean de Meun, Rose, éd. F. Lecoy, 5227). 
B. Sens actif 
1. ca 1100 «qui souhaite la mort, qui porte la mort» 
sun mortel enemi (
Roland, éd. J. Bédier, 461); 
ca 1120-50 
mortel serpent [Satan] (
Grant mal fist Adam, I, 2 ds T.-L.); 1155 
mortel tirant (
Wace, Brut, 6131, 
ibid.); 
2. ca 1100 
une mortel bataille (
Roland, 658); 
id. mortel rage (
ibid., 747); 1155 
mortel häine (
Wace, op. cit., 14410, 
ibid.) 1
erquart 
xiiies. relig. chrét. 
pekié mortal (
Renclus de Molliens, Miserere, 71, 1, 
ibid.); 
3. 1572 
mortel poison (
Amyot, Hommes illustres, Pompée, 50, éd. Gérard-Walter, t.2, p.261 ds 
               Œuvres). 
C. «de mort, concernant la mort» 1130-40 
cri mortel (
Geoffroi Gaimar, Estoire des Engleis, éd. A. Bell, 4421: Li reis criad un cri 
mortel, L'aneme s'en vait ...); 1174-87 
lit mortel (
Chrétien de Troyes, Perceval, éd. F. Lecoy, 4816).  Empr. au lat.
 mortalis «sujet à la mort, périssable; humain, mortel; des mortels» − subst. «être humain» − ; «mortel, qui donne la mort», spéc. 
mortale crimen, mortalia delicta «péché mortel» dans la lang. chrét.