MORALE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1637 «science ou doctrine déterminant des règles de conduite» (
Descartes,
Discours de la Méthode, III, éd. F. Alquié, I, p.592);
2. 1658 «ensemble des règles de conduite admises inconditionnellement et considérées comme applicables» (
Pascal,
Pensées, 360, éd. L. Lafuma, p.545); d'où 1688 «traité de philosophie morale dû à un maître faisant autorité» (
Rich. t.2);
3. 1668 «leçon morale se dégageant d'une oeuvre» (
La Fontaine,
Fables, VI, 1, éd. H. Régnier, t.2, p.1); 1769
leçon de morale (
J.-
F. Marmontel,
Contes Moraux, IV, p.265 ds
L. Undhagen, p.119: Ses discours ne me paroissoient qu'un développement de ces leçons primitives de
morale et de vertu gravées dans mon propre coeur en caractères ineffaçables);
4.1694 péj. «doctrine plus ou moins nuisible aux moeurs»
morale lubrique (
Boileau,
Satires, X, 141, éd. A. Cahen, p.149);
5. 1752 «réprimande» (
Trév.);
id. faire la morale (
ibid.). Fém. subst. de l'adj.
moral*.