MOQUETTE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. 1578 
mocade «étoffe à chaîne et trame de fil, veloutée en laine» (Archives du Nord, 3
es. IV, 255 ds 
IGLF: 
mocades, camelotz ondez et non ondez); 1608 
moquette (
E. Drot, 
Rec. de doc., tirés des anc. minutes de notaires, déposés aux Archives de l'Yonne, p.298, 
ibid.: le parrement de bas dung autel, de 
moquette à carreaux blanc et rouge); 
2. 1585 
mosquete «tapis d'Orient» (
Inventaire de J. B. Munitian, citoyen de Marseille, Archives des Bouches-du-Rhône ds 
Havard t.3, col.860: sur ladite table un tapis 
mosquete vellours); 1587 
mosquet (
Inventaire de J. P. de la Setta, Marseille, 
ibid.: trois 
mosquetz neufs); 
3. 1836 
moquette «tapis recouvrant le sol d'une pièce, d'un appartement» (
Chateaubr., 
Litt. angl., t.2, p.97).  Orig. obsc. (v. 
FEW t.23, p.28b). Prob. à rapprocher de l'angl. 
mockado «sorte d'étoffe très utilisée aux 
xvieet 
xviies. pour l'habillement» (
mockeado en 1543 ds 
NED), qui serait selon
 NED une corruption de l'ital. 
mocajardo ou d'un var. de ce mot (
cf. mohair, 
moire; v. 
Cotgr. qui traduit 
moucade et 
mocayart par 
moccadoe et 
moncaiart par 
silke moccadoe). Selon une autre hyp. (
Havard, 
loc. cit.), les anc. formes de 
moquette: 
mosquet et 
mosquete, rappellent le mot 
mosquée* (dont les anc. formes sont 
musquette, 
mosquette, 
mosquet, etc., v. 
FEW t.19, p.122a). La 
moquette aurait donc été à l'orig. un tapis de mosquée.