MONT-DE-PIÉTÉ, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1576 à propos de l'Italie (
J. Bodin, Republ., VI, 2 ds
Hug.); 1611 en gén. (
Cotgr.). Empr. à l'ital.
monte di pietà, proprement «mont de piété» (v. ces mots), att. au sens d'«institution charitable qui prête de l'argent gratuitement ou à des taux modiques, moyennant un gage de peu de valeur» dep. le
xves. (
monte della pietà d'apr.
DEI;
cf. début du
xvies., l'
Arétin ds
Batt.);
monte a désigné un établissement autonome qui gérait la dette publique d'une commune ou d'un État (déjà en 1348-63,
M. Villani, ibid.), puis un établissement public exerçant des fonctions bancaires (
cf. doc. florentin de 1470,
ibid.). Pour l'histoire de l'institution en Europe et particulièrement en France, v. aussi
Kuhn, pp.121-122,
Brunot t.6, pp.187-188, et
FEW t.6, 3, p.92 et 94, notes 70 et 71.