MOMENTANÉ, -ÉE, adj.
Étymol. et Hist. 1. a) 1376
momentané (
Ordonnance gén. sur les forêts royales..., juillet ds
Isambert, Rec. gén. des anc. lois fr., t.5, p.466: chauffages, charruries, et en choses samblables qui sont annuelz, temporelz et
momentanez); 1402 (
Isambert, op. cit., t.7, 29:
momentanez); 1611 (
Cotgr.); 1730 (
Crébillon Fils,
Le Sylphe, p.31);
b) 1388
momentené (
Ordonnances des Rois de France, t.7, p.776: annuelz et
momentenez);
c) 1
remoitié
xves.
momentanee fém. (
Jean de Meun, Trad. du
De Consolatione Philosophiae de Boethius, éd. V. L. Dedeck-Héry, prose VI, 49, var., p.272:
momentanee [...] presence); 1571
momentanée masc. (M.
de La Porte, Épithètes, s.v. espace);
2.a) 1872 phonét.
consonnes momentanées (
Littré Add.);
b) 1881 fém. arg. «femme galante, avec laquelle on n'a pas de liaison durable» (
M.Boucheron [ds]
Echo de Paris ds
France 1907,
s.v. horizontale); 1889 (
Fustier, Suppl. au dict. d'A. Delvau, p.559);
c) 1933 ling.
aspect momentané (
Mar. Lex.). Empr. au b. lat.
momentaneus «momentané, passager» (dér. de
momentum, v.
moment), d'où est issu l'a. fr. et m. fr.
momentain (
ca 1300
Jean de Meun, loc. cit., ms. de base du
xives.:
momentaine [...] presence) qui a été supplanté par
momentané.