MODALITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. [1546 (
Rabelais, s. réf. d'apr.
Bl.-
W.2-5)]
1. 1607 log. (
Champeynac, Somm. des quatre part. de la philos., Log., chap. 26, p.39);
2. a) 1697 philos. «propriété qu'a la substance d'avoir des modes» (
Bayle, Dict. hist. et crit., p.1091,
s.v. Spinoza);
b) 1890 p.ext. «circonstance, particularité qui accompagne un fait» (
Lar. 19eSuppl.); 1893 «forme particulière d'un acte, d'un fait, d'une pensée, d'un être ou d'un objet» (
Durkheim, Division trav., p.211: toutes les
modalités possibles de la division du travail);
3. a) 1840 mus. «mode dans lequel on doit jouer» (
Ac. Compl. 1842);
b) 1904 mus. «caractère d'un morceau écrit dans une échelle modale autre que celle des majeur ou mineur classiques» (
Laloy, Aristoxène, p.128);
4. a) 1893 dr. (
Durkheim, op.cit., p.86: le droit de propriété [...] et ses différentes
modalités); 1919 (
Barrès, Cahiers, t.12, p.128: les
modalités du traité);
b) 1903 dr. romain (
Nouv. Lar. ill.);
5. a) ca 1898 ling. «attitude du sujet parlant par rapport à ce qu'il dit» (
Gde Encyclop.);
b) 1960 plur. «monèmes grammaticaux qui ne peuvent pas servir à marquer la fonction» (
Martinet 1961, § 4-19);
c) 1972 gramm. générative (
Ling.);
d) 1972
modalité logique (
ibid.);
6. 1963 homéop.(
Lar. encyclop.). Dér. de
modal*; suff.
-(i)té*.