MODÉRER, verbe trans.
Étymol. et Hist. 1. a) 1348 
moderé part.passé adj. «peu intense, faible, moyen» (
P. Varin, Archives administratives de la ville de Reims, 1843, t.2, p.1172: baillier les marchiez dou roy a enchieres 
moderees); 1357 
moderer «diminuer la valeur, l'intensité de quelque chose» (
Lespinasse, Les Métiers et corporations de la ville de Paris, t.3, p.338); 1690 pronom. «devenir tempéré» (
Fur.: le froid 
se modere); 
b) 1950 
habitation à loyer modéré (v. 
H.L.M.); 
2. a)1371 
moderé part. passé adj. «qui montre de la modération dans ses attitudes et ses jugements» (
Oresme, Economique, II, 5, éd. A.D. Menut, p.839); 1370-72 
moderer «réduire à une juste mesure, écarter de l'excès» (
Id., Ethiques, II, 4, éd. A. D. Menut, p.154); 
ca 1485 pronom. (
Mistere du Viel Testament, éd. J. de Rothschild, 12835); 
b) α)av. 1704 
modéré part. passé subst. «celui qui est éloigné de toute opinion extrême (ici, en religion)» (
Bossuet, Rem. hist. conciles II, 10 ds 
Littré); 
               β) 1789 adj. en pol. (
Le Moniteur, t.2, p.551: vous êtes trop 
modérés et au dessous d'une révolution); 1790 subst. (
Révolutions de France et de Brabant, n
o9, janv. ds 
Brunot t.9, p.840).  Empr. au lat.
 moderari «tenir dans la mesure, régler, diriger, conduire; imposer une limite à, modérer», dér. de 
modus «mesure, juste mesure, limite convenable».