MITRAILLE, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1. a) 1375 
mistraille «morceau de métal» (
Arch. KK 350, f
o276 v
ods 
Gdf., s.v. mitaille); 
b) 1667 
mitraille «sorte de ferraille dont on charge les canons» (
Fournier, Hydrographie); 1765 «balles de fer mêlées de ferraille, dont on charge les canons» (
Encyclop.); 
c) 1872 
boîte à mitraille (
Hugo, Année terr., p.106); 1908 
obus à mitraille (
Alvin, Artill., Matér., p.215); 
2. 1872 «décharge collective d'artillerie» (
Fondateurs 3eRépubl., loc. cit.). 
II. 1701 pop. «menue monnaie de cuivre» (
Trév.).  Altération de l'a. fr. 
mitaille attesté au sens de «morceau de métal» en 1295 (
doc. ds 
Gdf.) et de «petite monnaie» au 
xives. (
Gdf.), lui-même dér., à l'aide du suff. 
-aille*, de l'a. fr. 
mite «monnaie de cuivre de Flandre» (1288, 
Jacquemard Gielée, Renart le Nouvel, éd. H. Roussel, 7350), lequel est empr. du m. néerl. 
mite «id.», dér. de la racine germ. 
mit- «couper en morceaux».