MINORITÉ, subst. fém.
Étymol. et Hist. I. 1376 «situation d'une personne mineure» (Acte de Charles V, 21 mai ds
Mandements et actes divers de Charles V, éd. L.Delisle, p.643).
II. 1. 1727 «partie la moins nombreuse d'un groupe» (
Le Freeholder, etc. p.77 ds
Barb. Infl. n
o7, p.9); 1776 «groupe qui réunit le moins grand nombre de suffrages» (
Garnier à
Vergennes, 18 mars - Doniol I, p.456 n. − ds
Proschwitz Beaumarchais, 270);
2.1784 «le plus petit nombre d'un ensemble (sans idée de suffrage)» (
Brissot,
Journ. du Licée, juin, − II, p.385 − ,
ibid.),
minorité est moins fréq. que
majorité, v.
Proschwitz, loc. cit.;
3. 1851 (
J. Simon, Relig. natur., p.402:... on commençait à se demander ce que c'était que la loi sans un Dieu, et s'il y avait autre chose en elle que l'oppression des
minorités); 1908
minorité nationale (
Lar. mens., p.235b); 1931
minorités ethniques (
Lar. 20e). I empr. au lat. médiév.
minoritas, -atis terme de dr. (1189 ds
Nov. Gloss.), dér. de
minor, v.
mineur2.
II empr. à l'angl.
minority «groupe le moins important» (1734 d'apr.
Höfler ds
Z. rom. Philol. t.86, p.336); «groupe le moins important dans un vote» (1774 ds
NED) mais le sens 3 est attesté seulement en 1921 ds
NED Suppl.2