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MILIEU, subst. masc.
Étymol. et Hist. I. Loc. prép. 1. début xiies. el milliu des «au sein d'un groupe de personnes» (Psautier d'Oxford, 67, 27 ds T.-L.); 2. id. el milliu d'ans «au cours des ans» (ibid., p.239, Canticum Habaccuc, 3, ibid.); av. 1573 «à un moment d'une durée également éloigné du début et de la fin» (Jodelle, Œuvres, I, 258: au meillieu de mon age]; 3. ca 1140 «à mi-distance des extrémités, au centre de» (Geoffroy Gaimar, Hist. des Anglais, éd. A. Bell, 2858: Devers le west une croiz ad, En miliu d'Engleterre estad); 1314 au milieu des costes (Henri de Mondeville, La Chirurgie, I, 416 ds C. Fahlin, Étude sur l'emploi des prépositions en, à, dans au sens local, p.103); 4. fig. 1558 (Mellin de Sainct-Gellais, Œuvres, III, 213, ds IGLF: au meilleu du bruit et du tumulte des armées); 5. 1585 au beau milieu de (Noël du Fail, Contes d'Eutrapel, II, 84, ibid.). II. 1. 1130 «espace occupant une position entre plusieurs autres» (Voyage de Charlemagne, 349 ds T.-L.); 2. 1174-80 «partie d'une chose qui est à égale distance de ses bords» (Chrétien de Troyes, Roman de Perceval, éd. W. Roach, 3193: Qui une blanche lance tint Empoignie par le mileu); 3. fin xiies. «centre d'un espace» (Floire et Blancheflor, éd. M. Pelan, 1800: El mileu court une fontainne); 4. 1552-60 «moment également éloigné des deux termes d'un espace de temps considéré» (Du Bellay, IVelivre de l'Eneide, éd. H.Chamard, p.294, 946: C'estoit au poinct que ja la nuit voylee Tient le milieu de sa course estoilee); 5. 1585 «endroit d'un développement qui est à peu près également éloigné du commencement et de la fin» (Noël du Fail, op. cit., p.79: Ce fut donc à luy desploier le commencement, milieu, et le bout de ses finesses). III. 1. 1613 «ce qui occupe une position intermédiaire entre deux états» (Régnier, Sat., X ds Littré); 1656, 23 oct. il n'y a point de milieu (Pascal, Les Provinciales, éd. L. Lafuma, p.439b); 1656, 4 déc. tenir le milieu entre (Id., ibid., p.450a); 2. 1662 log. «ce qui peut être intercalé entre deux notions ou deux propositions» (Logique de Port-Royal, IIIepartie, ch. 12 ds Lal. 1968); 3. 1666 «solution de compromis, accommodement» (Furetière, Le Roman Bourgeois, 534 ds Quem. DDL t.6); 4. 1764 «tout ce qui sert à établir une communication» (Ch. Bonnet, Contemplation de la Nature, V, 5 ds Littré). IV. 1. 1639, 9 janv. «élément physique dans lequel un corps est placé» (Descartes, Lettre au P. Mersenne, éd. F.Alquié, II, 117); 2. 1809 zool. «ensemble des actions qui s'exercent du dehors sur un être vivant» milieux environnans, milieux ambians (Lamarck, Philos. zool., t.1, p.XVII et p.367); 1831 biol. «ensemble des circonstances qui entourent et influencent un être vivant» (E. Geoffroy de Saint-Hilaire, Mémoire à l'Acad. des sciences: Le degré de l'influence du monde ambiant pour modifier les formes animales); cf. 1832 (Balzac, L. Lambert, p.117); 1866 milieu intérieur (Cl. Bernard, Leçons sur les propriétés des êtres vivants, 55, 56); 3. p. ext. 1842 «ensemble des conditions extérieures dans lesquelles vit et se développe un individu» (Balzac, Avant-Propos, éd. la Pléiade, I, p.8); 4. 1846 «entourage matériel et moral d'une personne» (Balzac, Cous. Bette, p.211); 5. 1921 arg. Le milieu «monde de la pègre» (d'apr. Esn.). Comp. de mi-* et de lieu*.