MILICE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1.  Ca 1578 «maniement des armes» (
Brantôme, 
Discours sur les duels, VI, 297 ds 
Hug.); 
2. 1611 «art militaire» (
Cotgr.); 
3. id. celestielle milice (
ibid.); 1617 «corps de troupes, armée» (
J. Crespin, 
Le Thresor des trois langues); 
4. 1636 «troupe de citoyens levée dans les communes pour renforcer l'armée régulière» (
Monet); 
5. 1874 «soldats citoyens dans les pays qui n'ont pas d'armée permanente, et dans lesquels chacun est obligé de servir au moment du danger» (
Lar. 19e); 
6. 1937 «formation militaire remplaçant, pendant la guerre civile espagnole, les forces régulières» (
Malraux, 
Espoir, p.473); 
7. 1943, 3janv. «organisation paramilitaire» (Décret de loi).  Empr. du lat.
 militia «service militaire» d'où en lat. eccl. «la milice celeste, les puissances du ciel, les anges» (v. 
Blaise Lat. chrét.); 
milice a supplanté la forme 
milicie «organisation militaire» (1371, 
Oresme, 
Politiques, fol. 54a ds 
Arch. St. n. Spr. t.198, p.317).