MESSAGER, -ÈRE, subst.
Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1100
messager «celui qui porte un message» (
Roland, éd. J. Bédier, 2763); 1
erquart
xiiies.
messagiere (
Renclus de Molliens, Miserere, 237, 8 ds T.-L.); 1225-30 fig. «ce qui transmet un message» (
Guillaume de Lorris, Rose, éd. F. Lecoy, 2722: Car li oil con droit
mesagier, Tot maintenant au cuer envoient Noveles de ce que il voient);
b) 1488 «celui qui est chargé d'établir la correspondance entre les jeunes étrangers venus étudier à l'Université de Paris et leurs parents» (
Edit portant privilège de l'Univ. de Paris, mars ds
Ord. des rois de Fr. 3erace, t.20, p.119); 1573
messagers jurez «ceux qui sont chargés de transporter des sièges des juridictions aux greffes des Parlements, les sacs à procès et papiers y afférant» (Edit de janv. ds
Fontanon, Edicts et ord. des rois de Fr., t.4, 1611, p.701);
c) 1675 «préposé d'une messagerie» (
Sévigné, Lettre du 3 avril ds
Lettres, éd. Gérard Gailly, t.1, p.717);
d) 1696 «coche d'eau faisant le service des messageries» (
Regnard, Le Bal, IV, éd. E. Molland);
e) 1795
messager d'état «personne chargée de porter au Conseil des Cinq-cents et au Conseil des Anciens, les actes du Conseil législatif» (
Constitution de l'An III, §125);
2. 1269-78 «ce qui annonce, est avant-coureur de quelque chose» (
Jean de Meun, Rose, éd. citée, 5947: Li chahuans o sa grant hure... Hideus
messagier de douleur). Dér. de
message*; suff.
-ier*; a supplanté
message* au sens de «messager».