MENÉE, subst. fém.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 «signal prolongé qui accompagne la poursuite d'une troupe ennemie» (
Roland, éd. J. Bédier, 1454: .
vii. milie graisles i sunent la
menee), en a. fr. seulement;
2. ca 1190 «poursuite de la bête chassée» (
Béroul,
Tristan, éd. A. Ewert, 4088), d'où 2
emoitié
xiiies. «voie où la bête chassée mène les chasseurs» (
Chace dou cerf, 489 ds T.-L.);
3. 1458 surtout au plur. «actions, pratiques» (
Arnoul Gréban, Mystère de la Passion, éd. O. Jodogne, 22335); en partic. 1461 «pratiques secrètes et artificieuses dont on se sert pour faire réussir quelque dessein»
par longues subtiles menées (G.
Chastellain,
Chron., éd. Kervyn de Lettenhove, IV, 240);
4. 1644 pat. Suisse romande «amas de neige que la tempête amoncelle en certains endroits» (
Chaillet,
M.N, 1886, 302 ds
Pierreh.), dans les dict. comme région. franc-comtois à partir de
Littré 1868;
5. 1765 horlog. (
Encyclop. t.8). Part. passé fém. subst. de
mener*.