MENSONGE, subst. masc.
Étymol. et Hist. 1. Ca 1100 
mençunge «affirmation contraire à la vérité» (
Roland, éd. J. Bédier, 1760); 
ca 1160 
mençonge (
Eneas, éd. J. J. Salverda de Grave, 1557); 1188 
mensonge (
Aimon de Varennes, Florimont, 862 ds T.-L.); 1694 
mensonges officieux (
Ac.); 1826 
pieux mensonge (
Stendhal, Souvenirs d'un gentilhomme italien ds 
Romans et nouvelles, éd. H. Martineau, p. 1175); 1874 théol. 
mensonge joyeux (
Lar. 19e); 2. 1
remoitié du 
xiies. «illusion, ce qui est trompeur» (
Psautier Cambridge, éd. Fr. Michel, 4, 2).  D'un lat. pop. 
*mentionica, dér. du b. lat. 
mentio «mensonge» (
vies. ds 
Du Cange et 
TLL), qui paraît plutôt continuer le lat. class. 
mentio «mention» (d'où «mention mensongère»: 
Pensomeni discuntur fallaces qui rem aliquam mentionibus conantur adserere ut diximus de philosophis qui dicunt sidicomentarii et mentitur uerum dico ds 
CGL, p. 38, 18), qu'être issu par haplologie de 
*mentitio, de 
mentitus, part. passé de 
mentiri «mentir»; un autre type 
*mentionia est supposé par l'ital. 
menzogna, a. fr. 
mensoigne (v. 
FEW, 6, 1, p. 738b-739). 
Mensonge est du genre fém. jusqu'au début du 
xviies., ensuite masc. (on le trouve une 1
refois au masc. en 1530, 
Palsgr., p. 239), peut-être sous l'infl. de 
songe*, avec lequel il est lié, dans la litt., dès le 
xiiesiècle.