MATOU, subst. masc.
Étymol. et Hist. xives. [ms.] agn.
matou(e) «chat mâle» (
Proverbes Français, éd. J. Morawski, 623, var. ms.
Ca); 1571 [éd.]
matou (
La Porte,
Epith. ds
Gdf.,
s.v. mitouart);
2. a) 1640
gros matou de goutiere «un gros garçon lourdaud» (
Oudin Curiositez);
b) 1704 «homme désagréable par sa figure et son caractère» (
Regnard,
Folies amour., II, 6 ds
Littré);
3. 1835 pop. «homme aimant les femmes» déjà peut-être «amant, souteneur» (
Balzac,
Goriot, p.37). De
mat-, var. de
mit- (
cf. mitou «gros chat» 1640
Oudin Curiositez: faire le
mitou faire l'hypocrite);
mitouard «chat» 1555,
Du Bellay,
Épitaphe d'un chat, 191 ds
Divers jeux rustiques, éd. V. L. Saulnier, p.110, onomatopée servant à désigner le chat (v. aussi
marmiteux), le suff. paraissant dû à
marcou «chat» (
ca 1515,
les Sotz nouveaulx, 237 ds
Rec. génér. ds Sotties, éd. E. Picot, ii, 196), du nom de personne Marcou, lui-même empr. à l'all. Markolf, v.
FEW t.16, P. 526b; l'hyp. d'une dérivation à partir de la forme jurassienne
mate de
maître* (
Guiraud,
Le Champ morpho-sémantique des noms du matou ds
Guir. Étymol. 1967, p.152) reste plus incertaine.