MARRON1, subst. masc.
Étymol. et Hist. A. 1. 1526 «fruit du marronnier» (
C. Gruget, Les Diverses leçons de Pierre Messie, p.888); 1640 loc. 
tirer les Marrons du feu avec la patte du chat (
Oudin Curiositez); 
2. 1718 
Marrons d'inde (
Ac.); 
3. 1706 
couleur de maron ([D. A.
 de Brueys], 
L'Avocat Pathelin, 1715, sc. 3, p.13); 1750 
Maron nom de couleur (
J. Hellot, L'Art de la teinture des laines, p.485). 
B. 1. 1680 coiffure (
Rich.); 
2. 1752 pyrotechnie (
Trév.); 
3. id. «jeton que les personnes chargées de faire une ronde devaient déposer dans une boîte pour marquer leur passage» (
ibid.); 
4. 1764 
maron roti «sorte de limaçon de mer» (
Valmont de Bomare, s.v. limaçon); 
5. 1777 «noyau non calciné d'une pierre passée au four à chaux» (
Encyclop. Suppl.); 1782 «grumeau dans la pâte à pain» (
Encyclop. méthod. Arts et métiers t.1, p.281b). 
C. 1821 arg. «des coups, de la bagarre» emploi partitif (
Ansiaume, Arg. Bagne Brest, f
o6 v
o, § 67: Prens toutes tes Baioffes [armes à feu], car il pourra bien y avoir du 
marron); 1881 «coup au visage» (
Rigaud, Dict. arg. mod., p.244).  Empr. à l'ital.
 marrone «grosse châtaigne comestible» (dep. début 
xives., 
Cenne de La Chitarra ds 
Batt.; 
cf. lat. médiév. 
marro, -onis, 1176, doc. de Côme ds 
Nov. gloss.), prob. dér. d'un rad. prérom. 
marr- «pierre, rocher», att. de l'Italie au Portugal, particulièrement dans les Alpes et les Pyrénées (v. 
J. Hubschmid ds 
Romanica Helvetica t.41, pp.52-57). Le mot a prob. pénétré en fr. par la région lyonnaise (v. 
K. Baldinger ds 
Mél. Gardette (P.). 1966, p.61).