MARQUE1, subst. fém.
Étymol. et Hist. A. 1. a) 1456 «signe mis sur un objet pour le rendre reconnaissable, pour marquer la propriété» (Arch. Nord B 1686 fol. 69: lui mesmes avoit marquié les fustz et caques esquelz estoit le dit herenc, d'un signe ou 
marque faulx); 
b) 1690 «signe, croix... qu'un illettré appose en guise de signature» (
Fur.); 
2. 1531 «signe infamant que l'on imprime sur la peau d'un condamné» (
Est., s.v. stigma: une 
marque que on faict dung fer chault); 
3. terme de comm. 
a) α) 1626 «empreinte que le gouvernement met sur les marchandises assujetties à quelque contribution» (
Ordonnance ds 
Isambert, Recueil gén. des anc. lois fr., t. 16, p. 187); 
               β) 1694 [éd.] «signe par lequel les marchands notent le prix que leur a coûté un objet» (
La Bruyère, Caractères ds 
               Œuvres, éd. G. Servois, t. 2, p. 172); 
b) α) 1690 «signe distinctif appliqué sur une chose par celui qui l'a faite, fabriquée» (
Fur.); 
               β) 1835 
marque de la fabrique (
Ac.); 1846 
marque de fabrique (
Proudhon, Syst. contrad. écon., éd. 1872, t. 1, p. 305); 
               γ) 1948 
marque déposée (
Nouv. Lar. univ., s.v. déposé); 
c) α) 1866 «entreprise qui fabrique des produits de marque» (
Presse scientifique, février, p. 131 ds 
Littré); 
 
               β) 1896 
de marque (
Delesalle, Dict. arg.-fr. et fr.-arg.); 
4. a) 1732 mar. «balise fixée sur une ancre pour indiquer un passe» (
Rich.); 
b) α) 1936 «trait repère que l'on fait sur le sol pour régler certains mouvements» (
Règlement de la Fédération fr. de lawn-tennis d'apr. 
Quem. DDL t. 6); 
               β) 1924 «dispositif assurant une bonne position des pieds des coureurs de vitesse qui vont prendre le départ» (
Encyclop. des Sports ds 
Petiot: 
à vos marques!). 
B. 1. a) 1530 «trace naturelle dont l'origine est reconnaissable» (
Palsgr., p. 258
a); 
b) 1553 «trace, impression (des doigts, etc.) sur un autre corps» (
Bible, impr. J. Gérard, 
Sap. 5, 11 d'apr. 
FEW t.16, p.553 a); 
2. 1538 «tache ou autre signe que porte une personne ou un animal en naissant» (
Est., s.v. insignis). 
C. 1. a) 1538 au plur. «armoiries» (
ibid., s.v. insigne); 
b) 1553 «ornement distinctif d'une dignité, etc.» (
Bible, impr. J. Gérard, 
Eccl. 45, 14 d'apr. 
FEW t. 16, p. 553b); 
c) 1585 
homme de marque (
Noël du Fail, Contes d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 1, p. 328); 
2. a) 1549 «signe, objet matériel destiné à rappeler, faire connaître ou retrouver quelque chose» (
Est.: marque qu'on fait en ung livre); 
b) α) 1676 «jeton» (M
mede Sévigné, Lettre du 29 juillet ds 
Corresp., éd. R. Duchêne, t. 2, p. 352); 
               β) 1868 ,,décompte des points gagnés par chaque joueur`` (
Littré). 
D. 1. a) 1538 «caractère, signe particulier qui permet de reconnaître, d'identifier quelque chose» (
Est., s.v. insigne); 
b) 1636 
marques d'honneur (
Corneille, Cid, I, 3); 
2. 1949 phonol. (
Principes de phonologie, trad. de l'ouvrage all. de N. S. Troubetzkoy, p. 74).  Déverbal de 
marquer*. Au sens de «signe», on trouve en a. fr. les subst. 
merc, masc. et 
merque, fém. (v. 
Gdf. et T.-L.), déjà 
merc «limite» en agn., norm. et pic. (v. 
amers), empr. à l'a. scand. 
merki «marque»; 
cf. a. h. all. 
merken, all. 
marken «marquer, remarquer». Comme terme de sports le mot est empr. à l'angl. 
mark (1887 ds 
NED Suppl.2).